« Au lieu de porter les revendications populaires et de contribuer à un projet de redressement national, nos représentants ont choisi de cautionner un système déliquescent qui précipite l’effondrement des institutions », déplore la COHOSOC, dénonçant l’attitude de ses représentants au sein du CPT.
Depuis l’installation du CPT, la COHOSOC, qui regroupe plusieurs entités de la société civile haïtienne, dresse un sombre bilan : insécurité galopante, paralysie de l’administration publique, corruption persistante. Le communiqué souligne notamment que douze communes seraient désormais sous le contrôle de gangs armés, forçant plus de 1,7 million de personnes à fuir leur domicile, en particulier dans les départements de l’Ouest, de l’Artibonite et du Centre.
L’organisation critique vivement l’inaction du CPT face à la crise humanitaire et dénonce de graves violations des droits humains. La mort de douze policiers depuis le début de l’année est également évoquée, perçue comme un symbole de l’effondrement de l’appareil sécuritaire de l’État.
Par ailleurs, la COHOSOC a également évoqué le scandale de la BNC impliquant trois membres du CPT d’avoir exercé des pressions sur la BNC afin d’accéder irrégulièrement à des fonds publics.
Dans cette dynamique de rupture, l’organisation remet en question la légitimité même de ses représentants. Elle affirme que Frinel Joseph et Régine Abraham n’ont jamais été désignés à l’issue d’un processus inclusif. « La société civile n’est pas monolithique. Toute représentation doit être issue d’un consensus large et respectueux de sa diversité », rappelle-t-elle.
La COHOSOC appelle ainsi ses deux représentants à se retirer immédiatement du CPT. Estimant qu’ils ont perdu toute crédibilité, elle les exhorte à faire preuve de dignité et à respecter le mandat populaire qu’ils auraient, selon elle, détourné.
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