En une semaine, plus de 20 000 ressortissants haïtiens ont été interpellés dans des conditions souvent inhumaines, que ce soit à leur domicile, sur leur lieu de travail ou dans des espaces publics. Parmi eux, près de 11 000 ont déjà été expulsés vers Haïti.
Le Collectif dénonce ces opérations qualifiées de rafles, menées sans distinction, affectant hommes, femmes et enfants, y compris des personnes malades et des femmes enceintes. Il s’inquiète des violations systématiques des droits humains et condamne les traitements dégradants infligés à ces individus.
Antonal Mortimé, coordonnateur du Collectif, critique non seulement les actions des autorités dominicaines, mais aussi l’incapacité des dirigeants haïtiens à instaurer des conditions favorables au retour et à l’intégration des déportés. Il appelle les autorités haïtiennes à assumer leurs responsabilités pour rétablir la stabilité du pays et renforcer les structures d’accueil à la frontière.
Le Collectif insiste également sur la nécessité de protéger les Haïtiens en République Dominicaine et d’intensifier la lutte contre la xénophobie. Il exhorte à un renforcement des missions diplomatiques haïtiennes pour offrir assistance et protection aux victimes de violences et d’actes discriminatoires.