Mais aujourd’hui, ces mêmes pasteurs s’indignent. Ils dénoncent avec ferveur la politique migratoire du président Trump, crient à l’injustice, s’apitoient sur le sort des Haïtiens menacés d’expulsion ou privés de solutions humanitaires. Quelle ironie ! Quelle incohérence !

Donald Trump, lui, n’a jamais caché ses intentions. Dès le début de sa campagne, l’immigration était au cœur de son programme : construction de murs, expulsions massives, fin des programmes spéciaux comme le parole humanitaire mis en place sous Joe Biden. Il a été clair, constant, inflexible. Ceux qui l’ont soutenu savaient ou auraient dû savoir exactement ce pour quoi ils votaient.

Alors, pourquoi ces cris d’indignation aujourd’hui ? Pourquoi ces revirements soudains ? Ont-ils été naïfs, mal informés, ou tout simplement hypocrites ?

Le vrai problème, c’est que ces pasteurs ont confondu la chaire avec la tribune politique. Ils ont utilisé leur influence religieuse pour promouvoir une idéologie partisane. Ils ont rejeté Kamala Harris non pas pour ses actes, mais parce qu’elle incarne un courant politique progressiste qu’ils détestent par principe.

Aujourd’hui, ce sont leurs propres fidèles souvent parmi les plus vulnérables qui subissent les conséquences de cette prise de position aveugle. Ils espéraient la stabilité ; ils récoltent l’insécurité migratoire.

Et pendant ce temps, une autre hypocrisie se manifeste : celle du silence. Où sont les journalistes ? Où sont les influenceurs haïtiens ? Pourquoi ce mutisme face à l’irresponsabilité de certains pasteurs ? Parce que beaucoup préfèrent ménager ces figures religieuses pour ne pas perdre leurs audiences, leurs dons, ou leur petite publicité du dimanche. Quarante jours de visibilité valent-ils plus que la vérité ? Apparemment oui, pour certains.

Il est temps que ces leaders religieux assument leur responsabilité morale. Leur mission n’est pas de dicter un bulletin de vote, mais d’éclairer les consciences avec intégrité, lucidité et compassion.

La politique migratoire de Trump n’est pas une surprise. C’est une promesse tenue. L’erreur vient de ceux qui ont fermé les yeux… au nom de la foi.

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