Les réactions se multiplient en Haïti après l’annonce des autorités dominicaines de fermer la frontière de Dajabon et de suspendre l’émission de visas aux ressortissants haïtiens pour exiger l’arrêt des travaux de construction d’un canal d’irrigation à partir de la Rivière Massacre. Les paysans haïtiens dénoncent des pressions et des menaces des autorités dominicaines à leur encontre pour la construction d’un seul canal côté haïtien alors que les dominicains ont déjà 11 prises sur la rivière massacre.
Ils dénoncent aussi l’attitude des autorités haïtiennes et leur silence complice alors que cette question agite des deux côtés de la frontière depuis plus d’une semaine. Le responsable de la Fondasyon Zile Edwin Paraison dénonce une décision arbitraire des autorités dominicaines qui menacent, soutient-il, de couper les relations avec Haïti si les autorités haïtiennes ne prennent aucune mesure pour arrêter les travaux.
Pour sa part, le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Nord-Est, Albert Pierre Paul Joseph, estime que la décision des autorités dominicaines de fermer la frontière fera plus de mal aux dominicains qu’aux haïtiens. Il fait remarquer que le marché haïtien est très important pour les producteurs dominicains.
Il estime que le gouvernement haïtien aurait dû prendre des mesures pour réduire la dépendance d’Haïti de la République Dominicaine. Albert Pierre Paul Joseph qualifie de chantage les menaces du président dominicain parce que les haïtiens veulent utiliser l’eau de la rivière Massacre pour irriguer leurs jardins. Il est très critique envers les dirigeants haïtiens qui ne se sont jamais prononcés sur la question
Source: HPN