Dans les marchés, les marchandes peinent à dissimuler leur déception. Peu de clients, des étals peu garnis, et surtout, un désintérêt palpable. « Les gens ont d’autres priorités », lâche une vendeuse de fleurs au marché de Delmas.

« Même les enfants ne sortent plus acheter un cadeau pour leur mère. » ajoute t-elle, précisant que les ventes sont en chute libre, reflet selon elle, d’un pays en proie à une crise multidimensionnelle où les traditions s’effacent peu à peu.

Les commerçantes dénoncent l’inaction de l’État. Elles pointent l’absence de mesures concrètes pour rétablir un minimum de sécurité et relancer l’activité économique. « Nous sommes seules. Il n’y a plus d’encadrement, plus de soutien. C’est comme si on nous avait oubliés », déclare une marchande de vêtements.

Autrefois marquée par des rassemblements familiaux, des concerts et des messes spéciales, la fête des Mères encore une fois s’annonce dans un silence pesant. Si quelques familles vont tenter, dans l’intimité, de maintenir cette tradition, la majorité de la population n’a visiblement ni le cœur ni les moyens de célébrer.

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