Tout a commencé avec une demande de rencontre bilatérale, initialement prévue entre le chef de la délégation brésilienne et le président du Conseil présidentiel de transition, Edgard Leblanc Fils. Cependant, cette rencontre a finalement eu lieu avec le Premier ministre Garry Conille, suscitant de vives critiques. Selon Leslie Voltaire, conseiller présidentiel, cette manœuvre serait le fruit d’une décision unilatérale de la ministre des Affaires étrangères, Dominique Dupuy, en contradiction avec les attributions présidentielles en matière de diplomatie

Cette situation a rapidement pris des proportions inquiétantes, les principaux acteurs se renvoyant la responsabilité de ce qu’ils considèrent comme une atteinte à la souveraineté du pouvoir exécutif. Dominique Dupuy, quant à elle, semble concentrer les critiques pour sa gestion de la diplomatie haïtienne. Récemment en visite au Brésil, elle s’était entretenue avec des responsables locaux sur des questions sécuritaires et électorales, sans toutefois apaiser les tensions autour de la répartition des rôles diplomatiques entre la présidence et la primature
Le Représentant permanent d’Haïti auprès des Nations Unies, Antonio Rodrigue, figure également dans cette tourmente. Avec une carrière diplomatique impressionnante, incluant des postes en Espagne, au Brésil et auprès de l’Union européenne, Rodrigue se retrouve aujourd’hui critiqué pour avoir potentiellement agi sans concertation avec la présidence lors de l’organisation de certaines rencontres diplomatiques
Au-delà des querelles de personnes, ces incidents révèlent des dysfonctionnements plus profonds au sein de l’appareil d’État haïtien. Alors que le pays traverse une crise socio-économique et sécuritaire majeure, la cohésion et l’efficacité de sa diplomatie devraient être une priorité. Or, ces luttes internes risquent de miner encore davantage la crédibilité d’Haïti sur la scène internationale.

Il est impératif que les autorités haïtiennes clarifient les rôles et responsabilités de chaque institution pour éviter ce type d’incidents à l’avenir. Une meilleure coordination et une communication plus transparente sont nécessaires pour garantir que les intérêts du pays soient défendus efficacement, sans tomber dans le piège des rivalités politiques internes.

A lire également

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *