Selon le communiqué, cet hommage, considéré comme un devoir de mémoire, salue les victimes du massacre, qualifiées de martyrs. « La Nation se souvient, le cœur lourd, de ces paisibles citoyennes et citoyens massacrés en ce funeste dimanche 29 novembre 1987. Habités par le rêve d’une Haïti démocratique, ils s’étaient rendus aux urnes pour accomplir leur devoir citoyen, mais ne sont jamais rentrés chez eux », écrit le gouvernement.
Après vingt-neuf ans de dictature sous l’ère des Duvalier, le 29 novembre 1987 marquait un tournant décisif dans la vie politique haïtienne : l’organisation des premières élections post-dictature. « Ce drame, marqué par le sang et les larmes, rappelle à jamais le prix inestimable du droit de vote, de la démocratie et de la liberté », poursuit le communiqué.
Le Premier ministre, Alix Didier Fils-Aimé, a également exprimé, par le biais de ce communiqué, une profonde pensée pour les victimes et leurs familles.
« Ces âmes courageuses, tombées pour avoir cru en un futur meilleur, ne seront jamais oubliées. Aux familles, pour toujours endeuillées, nous disons : votre douleur est la nôtre, et le sacrifice de ces héros demeure une lumière dans nos ténèbres », a déclaré le Premier ministre.
Cependant, l’organisation d’élections en Haïti demeure actuellement impossible en raison de la situation sécuritaire préoccupante dans le pays. La violence des gangs continue de sévir dans les quartiers populaires de Port-au-Prince et d’autres zones sous leur contrôle. Les dernières élections remontent à 2016 et 2017, ayant conduit à l’accession au pouvoir de l’ancien président Jovenel Moïse.