L’insécurité ambiante complique la riposte sanitaire. Plusieurs hôpitaux ont été pillés ou incendiés, et de nombreux professionnels de santé ont quitté le pays. Cette fragilisation du système médical rend la lutte contre l’épidémie encore plus urgente. Les quartiers de Cité Soleil, Pétion-Ville, Delmas et Port-au-Prince sont désormais placés en alerte maximale. À Diègue, Pétion-Ville, trois décès et 127 cas ont été enregistrés. Au total, la région métropolitaine recense plus de 1 296 cas : Cité Soleil (940), Pétion-Ville (429), Port-au-Prince (451) et Delmas (279).
Face à cette recrudescence, le MSPP a mis en place un plan d’urgence dès les premiers jours d’octobre, combinant campagnes de sensibilisation, distribution d’eau chlorée et déploiement d’une Task Force sanitaire. Médecins Sans Frontières a ouvert un nouveau centre de traitement à Bristou, tandis que l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS/OMS) apporte un soutien logistique pour protéger les populations déplacées.
Le Dr Helman Ceneus rappelle que le choléra, déclaré pour la première fois en Haïti en 2010, reste endémique. Selon lui, le respect des mesures d’hygiène est essentiel pour limiter la propagation. L’accumulation d’ordures, aggravée par les pluies, et la négligence de certains habitants sont des facteurs aggravants.
Le combat contre le choléra nécessite une mobilisation collective. Le MSPP, la DINEPA et les partenaires appellent la population à adopter les gestes barrières, participer aux campagnes de prévention et protéger les communautés les plus vulnérables, afin d’endiguer cette crise sanitaire persistante.
