Un récent rapport d’ONU Femmes souligne que les femmes en Haïti subissent des taux de violence sexuelle sans précédent en raison de l’augmentation des déplacements et des attaques des gangs armés. Près de 300,000 femmes et filles déplacées sont confrontées à des conditions de vie précaires et à un manque de sécurité alarmant.
L’enquête d’ONU Femmes, menée dans les 6 plus grands sites de personnes déplacées de Port-au-Prince, a révélé que la plupart des camps manquent d’éclairage et de sécurité exposant les déplacées aux menaces constantes des gangs, augmentant ainsi leur vulnérabilité à la violence.
En outre, le rapport met en garde contre le recours au viol comme tactique délibérée pour contrôler l’accès à l’aide humanitaire, affectant principalement les femmes.
Sima Bahous, Directrice d’ONU Femmes, a exhorté le Gouvernement haïtien à adopter des mesures pour prévenir et répondre à la violence et accroître la participation des femmes dans la gestion des camps. Bahous a souligné que « le niveau d’insécurité et de brutalité auquel les femmes sont confrontées en Haïti est inacceptable et doit cesser immédiatement. »
Le rapport révèle :
90% des femmes interrogées n’ont aucune source de revenus dans les camps ;
Plus de 10% ont envisagé ou se sont tournés vers la prostitution pour répondre à leurs besoins ;
20% connaissaient quelqu’un qui s’est prostitué ;
16% des personnes interrogées ont avoué se sentir harcelées ou traumatisées par les gangs armés ;
70% ont indiqué que l’augmentation de la violence les affectait psychologiquement.
10% seulement ont accès aux services de santé dans les sites de déplacement.
ONU Femme exige une action urgente des autorités concernées pour protéger et soutenir les femmes et les filles dans ces camps.
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