Le Programme national de lutte contre le VIH estime qu’au moins 35 000 personnes vivant avec le virus et bénéficiant d’un traitement antirétroviral sont affectées par cette suspension des services de santé financés par l’USAID. En l’absence d’activités de prévention, il prévoit une augmentation de 30 à 50 % des nouvelles infections.
L’ONUSIDA rapporte que, suite à ce gel, la majorité des services de prophylaxie pré-exposition (PrEP), essentiels pour réduire les infections au VIH, ont dû être suspendus. Près de 80 % des interventions sont interrompues, à l’exception de celles destinées aux femmes enceintes et allaitantes.
Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), environ 140 000 personnes vivent avec le VIH en Haïti. L’arrêt du financement a également suspendu une grande partie des interventions communautaires, exposant les populations concernées à une stigmatisation accrue, à la discrimination et à la violence sexuelle et sexiste. L’accès aux soins de santé, à l’éducation, à la nutrition, au logement et au soutien psychosocial est gravement affecté.
Dans le cadre de la réponse humanitaire globale, le secteur de la santé a besoin d’un financement de 43,5 millions de dollars pour répondre aux besoins urgents des personnes vulnérables en Haïti.
Face à cette crise, le Ministère de la Santé, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l’ONUSIDA explorent des solutions pour assurer la continuité des services de santé.