Des anciens ministres comme Aviol Fleurant et des anciens ou actuels hauts responsables de l’Etat sont dans le viseur de l’ULCC qui, dans plusieurs résumés de rapports transmis à la presse, a révélé des cas de corruption grave et d’enrichissement illicite. Plusieurs institutions publiques dont la Direction de l’Immigration et de l’Emigration (DIE), l’Office National d’Assurance-Vieillesse (ONA), l’Electricité d’Haïti (EDH) sont citées dans ces rapports.
A l’initiative de l’ancien co-présentateur de l’émission « Kisa Nou Vle ? » diffusée sur Radio Ibo, Rudy Thomas Sanon, une pétition signée par plus de 4 900 personnes a été déposée au bureau de l’ULCC pour exiger une enquête sur le patrimoine de l’ancien ministre de la Planification, Me Aviol Fleurant. Les conclusions de l’ULCC vont dans la droite ligne des dénonciations portées contre l’avocat.
En plus des déclarations de patrimoine tardives, fausses et incomplètes, l’ULCC a conclu que l’ancien ministre Fleurant s’est enrichi illicitement loirs de son passage à la tête du ministère de la Planification entre 2016 et 2018. L’homme de loi, lors des séances d’audition à l’ULCC, n’a pas pu justifier la provenance d’un montant de 75 000 dollars américains lui ayant permis de faire l’acquisition de deux terrains à Péguy-Ville et une importante somme d’argent estimée à plus de 75 millions de gourdes retracés sur les 16 comptes bancaires qu’ils possèdent avec sa femme Ludmia Toussaint. Il n’a pas non plus déclaré deux véhicules enregistrés en son nom à l’OAVCT.
Selon la conclusion du rapport, la commission d’enquête de l’ULCC recommande la mise en mouvement de l’action publique contre le nommé Aviol Fleurant pour fausse déclaration de patrimoine et enrichissement illicite, conformément aux dispositions de la loi du 12 février 2008 et autres prescrits légaux.