Installé comme coordonnateur du Conseil présidentiel de transition (CPT) le 7 Octobre 2024, un mois après, Leslie Voltaire a révoqué le premier ministre Garry Conille, suite à un scandale diplomatique survenu lors de la dernière assemblée générale des Nations-Unies à New-York aux États-Unis. Depuis, la situation sécuritaire du pays s’est aggravée, les gangs armés ajoutent d’autres territoires à la liste de ceux déjà perdus. Des massacres, des violences armées ont fait de la Présidence de Leslie Voltaire une catastrophe.
Entre décembre 2024 et février 2025, trois (3) massacres ont été perpétrés respectivement à Wharf Jérémie, à Kenscoff et à Chateaublond, des zones localisées dans le département de l’Ouest. Ces épisodes de violence ont tous occasionné des pertes humaines et matérielles incommensurables, selon un rapport du Réseau National pour la Défense des Droits Humains (RNDDH).
« Des personnes ont été assassinées dont des enfants, des bébés et des femmes. Des personnes du troisième âge ainsi que des personnes vivant avec une déficience motrice ou sensorielle ont aussi perdu la vie. Des centaines de maisons ont été vandalisées et incendiées. Et, des milliers de famille ont dû encore une fois se réfugier chez des proches, en province ou dans des sites d’accueil de personnes déplacées internes, en vue de fuir la fureur des bandits armés. » Tel est le bilan des six mois de Leslie Voltaire sur le plan sécuritaire à la tête du CPT.
Il convient de souligner qu’à Jacmel, lors d’une interview accordée à Radio Télé Métropole, Leslie Voltaire avait promis qu’au moins une route nationale serait libérée avant le 7 Mars 2025. Sauf par un miracle de Notre Dame du Perpétuel Secours dont il a déjà imploré la grâce en vue de combattre les gangs à sa place, aucune route n’a été libérée jusqu’à ce 6 Mars 2025, à quelques heures de son départ à la tête du CPT.
Le pays est arrivé à un moment où la vie ne représente absolument rien pour les bandits armés qui occupent déjà une bonne partie de la capitale et certaines villes de province. On assiste à l’incapacité et/ou la complicité de l’Etat qui, sans stratégie, laisse le champ libre aux bandits armés qui dictent leurs lois à Port-au-Prince et ses environs.
Fritz Alphonse Jean s’apprête à prendre les rênes du Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Va-t-il suivre les mauvaises traces de ses prédécesseurs en matière de sécurité ? Ou sera-t-il capable d’apporter un brin d’espoir à la population délaissée face à cette crise multidimensionnelle ?
Wallace Elie