La décision, adoptée à une large majorité, marque un tournant décisif pour le pays andin, déjà fragilisé par une instabilité institutionnelle récurrente. En application de la Constitution, le président du Parlement, José Jeri, âgé de 38 ans, a été désigné pour assumer la présidence par intérim jusqu’à la tenue des élections générales prévues en 2026.
Cette transition intervient dans un climat particulièrement tendu. Depuis plusieurs semaines, la capitale Lima est le théâtre de manifestations massives dénonçant la mauvaise gouvernance, la corruption et l’incapacité de l’État à faire face à la montée du crime organisé. Les autorités font face à une vague d’extorsions et de meurtres qui alimente un profond sentiment d’insécurité au sein de la population.
Les observateurs politiques estiment que la chute de Dina Boluarte illustre une crise de confiance persistante entre les institutions et les citoyens, un mal endémique au Pérou depuis plusieurs années. Reste à savoir si José Jeri parviendra à restaurer la stabilité et à préparer des élections crédibles dans un contexte aussi explosif.
L’avenir politique du Pérou dépendra désormais de la capacité de la nouvelle administration à rétablir le dialogue national et à endiguer la violence qui mine la société péruvienne.
