Dans un communiqué de presse, Médecins Sans Frontières (MSF) a clairement indiqué que ces menaces émanent d’agents de la Police Nationale d’Haïti (PNH) : « Le 11 novembre, une ambulance de MSF a été attaquée, entraînant l’exécution d’au moins deux patients et une agression contre le personnel médical. »
« La semaine suivante, des policiers ont arrêté à plusieurs reprises des véhicules de MSF et menacé directement le personnel, incluant des menaces de mort et de viol… », ont-ils ajouté. Ces incidents répétés ont contraint l’organisation à interrompre toutes les admissions de patients et les transferts vers ses cinq structures médicales dans la capitale haïtienne.
MSF, qui confirme avoir l’habitude de travailler dans des conditions d’insécurité extrême, souligne qu’elle n’a jamais été confrontée à de telles menaces de la part des forces de l’ordre :
« En Haïti et ailleurs, nous avons l’habitude de travailler dans des conditions d’insécurité extrême, mais lorsque même les forces de l’ordre deviennent une menace directe, nous n’avons d’autre choix que de suspendre nos projets. »
L’organisation estime que cette suspension forcée est une tragédie dans un contexte marqué par une crise sanitaire où les hôpitaux sont complètement dépassés par l’afflux de patients :
« Chaque jour de suspension de nos activités est une tragédie, car nous sommes l’un des rares prestataires de nombreux services médicaux, restés ouverts durant cette année extrêmement difficile. »
Il convient de préciser que Médecins Sans Frontières travaille depuis plus de 30 ans en Haïti. Cette organisation médicale et humanitaire internationale fournit des soins aux personnes dans le besoin, quelle que soit leur origine, leur religion ou leur affiliation politique.
Wallace Elie