J’en profite pour dire que ce concept qui est devenu très populaire au cours de la deuxième moitié du 20è siècle en Amérique Latine, Europe du sud, Europe centrale et sur le continent africain, symbolise, bien sûr, un élan de vivre-ensemble dans la perspective d’un nouveau paradigme d’extirpation de conjecture. Il succède généralement à une reconnaissance et une prise de conscience de différentes dissensions qui constituaient des irritants et des sources de division au sein des groupes sociaux et des acteurs politiques dans une société. Il peut prendre différentes formes et orientations eu égard à la nature des différends. En Amérique Latine et en Europe du sud, il se fonde sur des négociations entre élites opposées au régime et élites au pouvoir. Dans beaucoup de pays en Afrique, ce sont des élites au pouvoir qui font des concessions et des compromis en acceptant d’ouvrir le pouvoir à un plus grand nombre. Toutefois, la similitude de ces différentes approches est la conjonction et l’inclusion.
À cet effet, l’idée de dialogue national projetée à partir de l’architecture du CPT et du Gouvernement Conille est une perception pour la consommation internationale. Comment peut-on parler de dialogue national lorsque les parties non prenantes du CPT et de la Primature sont carrément mises à l’écart par les décideurs politiques, tant dans la formation du gouvernement que dans la constitution du CEP ?
Comment peut-on vouloir dialoguer « nationalement » dans une approche exclusiviste ?
Enfin, faut-il dire que les acteurs au pouvoir ont, dans une grande amnésie, confondu Dialogue et Monologue ?
Phélito DORAN,
Ancien Député,
Ancien Ministre