Le scandale de corruption qui a entraîné des poursuites judiciaires contre trois conseillers présidents a connu divers rebondissements au cours des derniers jours.
Sur le plan juridique, le conseiller président, M. Emmanuel Vertilaire, refuse de coopérer à l’enquête menée par le juge d’instruction, invoquant l’incompétence du tribunal de première instance. Il fait valoir son statut de président de la République pour contester la convocation du juge M. Benjamin Felismé. Par ailleurs, on apprend que le conseiller président, M. Louis Gérald Gilles, a également été convoqué par le magistrat.
Dans le cadre de cette affaire, l’ex-président de la BNC, M. Raoul Pierre-Louis, est attendu au cabinet du juge instructeur le 14 novembre 2024.
Sur le plan politique, l’étau semble se resserrer autour des conseillers présidents impliqués dans le scandale de la BNC. Un dirigeant du Parti EDE a révélé que des discussions avaient été engagées entre les parties signataires de l’accord du 3 avril en vue de remplacer les conseillers présidents visés par les poursuites judiciaires. Il a également confirmé que le parti EDE avait formellement demandé à son représentant au sein du gouvernement, le ministre de la Défense, de ne pas participer aux conseils des ministres avec les trois conseillers présidents sous enquête.
D’autres formations politiques, représentées au CPT, ont également déclaré vouloir prendre leurs distances vis-à-vis du Conseil présidentiel. Le CPT n’a pas réagi au lancement des procédures judiciaires contre les trois conseillers présidents la semaine dernière.
LLM / Radio Métropole Haïti
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