Toutefois, leur progression a été brutalement interrompue sur la route de Bourdon, où les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser la foule. Malgré cette répression, les protestataires sont restés déterminés à faire entendre leur voix.
Durant la mobilisation, des barricades ont été érigées dans plusieurs quartiers, notamment à Lalue, Bourdon et Juvenat. Des pneus enflammés ont bloqué les voies d’accès, perturbant la circulation.
Le mot d’ordre de la manifestation, “Canapé-Vert pa Solino”, soulignait la volonté de résistance face aux exactions des bandits armés. Canapé-Vert, considéré comme l’un des derniers bastions à tenir tête à la coalition de gangs “Viv Ansanm”, est devenu un symbole de lutte contre l’insécurité.
Ces derniers mois, des quartiers comme Solino, Carrefour-Feuilles, Delmas 17, 19 et 30 sont tombés sous le contrôle des gangs. Récemment, ces groupes criminels ont intensifié leurs attaques pour s’emparer de Christ-Roi et Delmas 32, où les habitants opposent encore une résistance, notamment grâce au soutien des brigadiers de Canapé-Vert.
Outre les revendications sécuritaires, certains manifestants ont également exigé le départ de l’ambassade des États-Unis en Haïti, réclamant à la place un rapprochement avec la Russie.
La Police nationale a finalement dispersé la manifestation. Un citoyen a été blessé par balle dans le dos, tandis qu’un journaliste a été violemment pris à partie par des manifestants en colère.
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