Envoyée à l’occasion de la 54e Assemblée générale de l’Organisation des États Américains, cette lettre souligne que depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse, Haïti est plongée dans une crise multidimensionnelle mêlant insécurité croissante, effondrement économique et blocage institutionnel.

Selon « Nou Pap Konplis », les deux transitions politiques qui se sont succédé ont été incapables d’apporter des solutions concrètes et durables. Le pays continue de se vider de ses professionnels, tandis que de larges zones de la capitale sont désormais sous le contrôle de groupes armés.

L’État, de son côté, a perdu toute autorité sur les axes stratégiques du territoire. Le système de santé, lui, est quasiment à l’arrêt, avec plus de 80 % des centres médicaux hors service.

« Nou Pap Konplis » qualifie la transition actuelle d’inefficace, incompétente et incapable. Il rejette toute modification ou prolongation de l’accord du 3 avril, qu’il juge inadapté, et met en garde l’OEA et la CARICOM contre l’illusion de « solutions haïtiennes » irréalistes. Il avertit que l’effondrement de l’État haïtien pourrait avoir des répercussions sur l’ensemble de la région caribéenne et latino-américaine.

Face à cette impasse, « Nou Pap Konplis » appelle à une nouvelle transition, dirigée par une personnalité crédible, légitime et morale, soutenue par des acteurs de la société civile et politiques non signataires de l’accord du 3 avril. Son objectif : rétablir la sécurité, organiser un référendum et des élections, et remettre le pays sur la voie de la stabilité et du développement.

Enfin, le regroupement exhorte l’OEA à jouer un rôle actif en soutenant les institutions haïtiennes, en favorisant le dialogue politique et en répondant aux besoins urgents de la population.

Wallace Elie

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