Le Premier Ministre a rappelé que, selon l’article 158 de la Constitution, il ne peut être révoqué que par une motion de censure votée par le Parlement, et non par une décision unilatérale du Conseil Présidentiel de Transition (CPT). D’après lui, cette démarche contrevient à la fois à la Constitution et aux règles de la transition définies dans l’Accord du 3 avril 2024.
Garry Conille a également souligné qu’aucun texte légal ne confère le pouvoir au CPT de le renvoyer. Il a dénoncé cette initiative comme une tentative de déstabilisation du pays, déjà en proie à une grave crise, soulignant que la situation actuelle, marquée par l’insécurité et les gangs, exige une gouvernance stable et respectueuse de la légalité pour surmonter cette période difficile.
Par ailleurs, le Premier Ministre a exprimé sa détermination à poursuivre son travail pour la stabilité et la paix du pays, tout en restant fidèle aux principes de dialogue et de concertation inscrits dans l’Accord du 3 avril.
«En tant que Premier Ministre, mais avant tout en tant que citoyen haïtien, je choisis, par patriotisme, de ne pas répondre à cette situation par la division, mais plutôt par la voie de la responsabilité », a écrit Garry Conille, en invitant les secteurs politiques et sociaux à défendre la légalité et à contester toute action illégale motivée par des intérêts politiques étroits qui ne font qu’ajouter à la souffrance du peuple.