En effet, devant l’Assemblée générale, M. Leblanc Fils a rappelé avec force l’injustice historique dont Haïti, première république noire indépendante, a été victime. Il a évoqué la rançon imposée à la jeune nation en 1825 par la France coloniale en échange de la reconnaissance de son indépendance, une rançon colossale qui, selon lui, a précipité Haïti dans un cycle d’appauvrissement dont le pays ne s’est jamais véritablement relevé.
« Haïti est le seul pays à avoir payé pour la reconnaissance de son indépendance obtenue au prix de rudes combats », a-t-il martelé, soulignant l’impact profond et durable de cette injustice sur le développement du pays.
Cette demande de restitution, bien que toujours sensible dans les relations franco-haïtiennes, n’est pas nouvelle. L’ancien président Jean-Bertrand Aristide avait déjà réclamé cette restitution lors de son mandat, une initiative qui, selon certains observateurs, avait contribué à son renversement en 2004.
Aujourd’hui, avec Leblanc Fils relançant ce débat brûlant, certains observateurs se demandent si l’histoire pourrait se répéter. Le président du Conseil pourrait-il subir les mêmes conséquences que son prédécesseur pour avoir osé réclamer justice pour Haïti ?